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ACTE PREMIER
BERTRAND D’AVRON.

Ce qui est curieux, c’est que vous, qui préconisez tant la marche, vous ne marchiez jamais

LE DOCTEUR.

Aussi je digère très mal… Mais je déteste la marche, et j’aime mieux souffrir de l’estomac que marcher.

BERTRAND D’AVRON.

Heureusement que vos malades ne pensent pas comme vous !

LE DOCTEUR.

C’est que mes malades, eux, ont un docteur pour les faire marcher, un docteur qui a de l’autorité sur eux ; moi, je n’ai aucune autorité sur moi, je ne m’inspire aucune confiance.



Scène II

Les Mêmes, BOUCHEROT.


BOUCHEROT, entrant par la droite.

Bonjour, monsieur d’Avron. (Au docteur.) Docteur, je commence mon traitement : je vais me mettre à marcher.

LE DOCTEUR.

Oui. Un grand quart d’heure en deux reprises. Vous prendrez un demi-verre d’eau. Comme c’est la première fois, n’allez pas jusqu’à l’essouffle-