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Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/40

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ACTE PREMIER
LE VICOMTE.

Oh ! Celle-là me mariera sûrement. J’ai le trac.

Il le lève et se dirige vers la gauche.
BAUDE-BOBY.

Puisque tu veux te marier ?

LE VICOMTE.

Je ne suis pas si décidé que ça ! Je parle de ça, parce que c’est encore loin : mais si la baronne Pépin est ici, ça devient une chose très imminente. C’est une femme terrible ! Elle a connu mon père et ma mère ; elle m’a vu dans un âge très tendre ; quand elle me parle, je l’envoie à tous les diables, mais il m’est difficile de ne pas lui obéir.

BAUDE-BOBY.

Oui, et quand la baronne veut vous marier, on lui résiste difficilement. Elle a marié Loyrac, qui ne voulait rien savoir.

LE VICOMTE.

Je sais bien ! Elle a marié le petit Restin, qui venait de divorcer pour se rendre libre.

BAUDE-BOBY.

Et il est maintenant plus esclave qu’avant.

LE VICOMTE.

Il ne pourra même plus divorcer. Ce n’est pas la peine : la baronne Pépin le remarierait !

BAUDE-BOBY.

C’est qu’elle a de l’amour-propre ! Quand elle a entrepris quelque chose…