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TRIPLEPATTE
HERBELIER.

Vous venez au bal, jeune Bichal ?

BICHAL.

Oui, monsieur… Ces fêtes de madame Herbelier sont charmantes !

HERBELIER.

Il faut croire, puisque vous y venez, sans y être forcé. Je voudrais bien être comme vous… un invité. Si j’étais un invité, savez-vous ce que je ferais, jeune Bichal ? J’irais me coucher. Vous savez, si ça vous tente le moins du monde d’aller vous coucher, je vous y autorise.

BICHAL, protestant.

Je vous assure, monsieur… que je m’amuse beaucoup.

HERBELIER.

Sérieusement ? Je ne peux pas croire ça. (Chant dans la coulisse.) Écoutez !… Ça ne vous fait pas peur ? En tout cas, je vous autorise à rentrer chez vous et même je vous y engage. Vous vous lèverez plus tôt demain et vous serez plus dispos.

BICHAL.

Mais, monsieur…

HERBELIER.

Vous ferez comme vous voudrez. Je vous engage à aller vous coucher, mais je ne vous y force pas. J’ai fait mon devoir, je vous ai donné un bon conseil.