nérales sans nombre qui ont lieu dans le monde cosmique par suite d’arrangements moléculaires nouveaux et de mutations chimiques particulières qui s’opèrent incessamment autour de nous. Quant à la création primitive, elle nous échappe complétement dans tous les cas. Dans le monde tel que la science le connaît, rien ne se crée, rien ne se perd ; il n’y a que des échanges et des transformations de matières et de forces qui se succèdent et s’équivalent d’une manière nécessaire et constante dans l’apparition des phénomènes de la nature.
Les corps vivants sont des composés instables qui se désorganisent sans cesse sous les influences cosmiques qui les entourent ; ils ne vivent qu’à cette condition, et les organes formés par la matière vivante s’usent et se détruisent comme les organes formés par la matière inerte. Pour que la vie continue, il faut donc que la matière organisée qui forme les éléments histologiques se renouvelle constamment à mesure qu’elle se décompose, de sorte que l’on peut regarder la cause de la vie comme résidant véritablement dans la puissance d’organisation