Page:Bernard - La science expérimentale.djvu/144

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entre ces sciences et qui est destinée à exercer la plus grande influence sur leurs progrès réciproques.

Les sciences procèdent analytiquement dans leur développement ; c’est pourquoi il s’est établi successivement des divisions et des subdivisions scientifiques qui continuent encore ; mais en se divisant et en se subdivisant, les sciences ne font que s’accroître et s’épanouir en des problèmes nouveaux qui s’engendrent les uns les autres sans se confondre ni s’amoindrir. Le problème des sciences naturelles biologiques ne perdra rien de son importance en se séparant du problème des sciences expérimentales physiologiques. Au contraire, les deux ordres de sciences ne s’en développeront que plus librement et avec plus d’éclat ; mais la physiologie expérimentale, constituant un plus jeune rameau de l’arbre scientifique, tire nécessairement la sève du tronc et des branches inférieures des sciences biologiques : d’où il suit que les progrès particuliers de cette dernière science doivent être considérés non-seulement comme des résultats dus à la culture d’une