dirions avec Buffon : la vie est un minotaure, elle dévore l’organisme.
Si au contraire nous voulions insister sur cette seconde face du phénomène de la nutrition, que la vie ne se maintient qu’à la condition d’une constante régénération des tissus, nous regarderions la vie comme une création exécutée au moyen d’un acte plastique et régénérateur opposé aux manifestations vitales.
Enfin, si nous voulions comprendre les deux faces du phénomène, l’organisation et la désorganisation, nous nous rapprocherions de la définition de la vie donnée par de Blainville : « La vie est un double mouvement interne de décomposition à la fois général et continu. »
Plus récemment Herbert-Spencer a proposé la définition suivante : « La vie est la combinaison définie de changements hétérogènes à la fois simultanés et successifs ; » sous cette définition abstraite, le philosophe anglais veut surtout indiquer l’idée d’évolution et de succession qu’on observe dans les phénomènes vitaux.
De telles définitions, tout incomplètes qu’elles