Or le mot vie est dans ce cas. Tout le monde s’entend quand on parle de la vie et de la mort. Il serait d’ailleurs impossible de séparer ces deux termes ou ces deux idées corrélatives, car ce qui vit, c’est ce qui mourra, ce qui est mort, c’est ce qui a vécu. Quand il s’agit d’un phénomène de la vie comme de tout phénomène de la nature, la première condition est de le connaître ; la définition ne peut être donnée qu’à posteriori, comme conclusion résumée d’une étude préalable ; mais ce n’est plus là, à proprement parler, une définition ; c’est une vue, une conception. Il s’agira donc pour nous de savoir quelle conception nous devons nous former des phénomènes de la vie aujourd’hui dans l’état actuel de nos connaissances physiologiques.
Cette conception a varié nécessairement avec les époques et suivant les progrès de la science.
Au commencement de ce siècle, un physiologiste français, Le Gallois, publiait encore un volume d’expériences : sur le Principe de la vie et sur le siége de ce principe. On ne cherche plus maintenant le siège de la vie ; on sait qu’elle réside partout dans toutes les molécules de la