Page:Bernard - La science expérimentale.djvu/224

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divers éléments, tissus ou organes, qu’elle harmonise, elle emprunte des appareils nerveux qui se montrent eux-mêmes plus ou moins compliqués suivant la nature des phénomènes qu’ils expriment. Enfin, quand la sensibilité nous apparaît comme une réaction de l’organisme entier, elle représente le consensus vital le plus élevé, et c’est dans ce cas seulement qu’elle devient consciente dans l’homme et dans les organismes supérieurs.

À considérer les choses objectivement, on trouve donc tous les degrés et toutes les formes depuis la sensibilité consciente jusqu’à l’obscure réaction du tissu, le fait conscience qui vient compliquer le complexus sensibilité qui dépend de cette circonstance que l’irritation a porté sur une partie en relation avec le cerveau, siège du sensorium commun. En un mot, la sensibilité est la propriété de réagir d’une façon appréciable mais plus ou moins visible, sous l’influence d’une sollicitation extérieure.

Prise dans ce sens général, la sensibilité se confond avec l’irritabilité. La sensibilité proprement dite et l’irritabilité particulière du tissu