Page:Bernard - La science expérimentale.djvu/231

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

improprement leur respiration, je veux parler de la fonction au moyen de laquelle la plante absorbe de l’acide carbonique et rejette dans l’air de l’oxygène.

Tout le monde sait que ce phénomène siégeant dans les parties vertes exige l’action de la lumière ; il se produit ailleurs tout aussi bien, si ce n’est mieux, dans les feuilles des plantes aquatiques plongées sous l’eau, que dans les feuilles des plantes aériennes.

Eh bien, prenez une plante aquatique et placez-la dans un bocal que vous aurez rempli d’eau tenant en dissolution de l’éther ou du chloroforme. C’est une expérience que chacun peut répéter aisément, sans aucun appareil spécial ; il suffit d’agiter dans une carafe un mélange d’eau et d’éther ou de chloroforme, puis de séparer par une simple décantation la matière en excès qui surnage au-dessus de l’eau, si c’est de l’éther, et s’accumule au fond, si c’est du chloroforme.

En plaçant alors une cloche au-dessus de la plante plongée dans l’eau anesthésique, il sera facile de constater par les moyens ordinaires