cerveau de toutes ces conditions organiques, physiques et chimiques. Comment comprendre, en effet, la folie qui supprime la liberté, si on ne l’envisageait comme un trouble survenu dans ces conditions ?
La tendance de la physiologie moderne est donc bien caractérisée ; elle veut expliquer les phénomènes intellectuels au même titre que tous les autres phénomènes de la vie, et, si elle reconnaît avec raison qu’il y a des lacunes plus considérables dans nos connaissances, relativement aux mécanismes fonctionnels de l’intelligence, elle n’admet pas pour cela que ces mécanismes soient par leur nature ni plus ni moins inaccessibles à notre investigation que ceux de tous les autres actes vitaux.
Là, comme partout, les propriétés matérielles des tissus constituent les moyens nécessaires à l’expression des phénomènes vitaux ; mais, nulle part, ces propriétés ne peuvent nous donner la raison première de l’arrangement fonctionnel des appareils. La fibre du muscle ne nous explique, par la propriété qu’elle possède de se raccourcir, que le phénomène de la con-