Page:Bernier - Ce que disait la flamme, 1913.djvu/175

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monde, d’ébranler la solide espérance à laquelle s’appuient les cœurs exultants des deux femmes ? Lucile vient de faire rayonner sur lui la flamme de ses yeux attendrie, venue des profondeurs, lui ravissant l’âme d’un trouble qu’il n’oubliera jamais… De quel ressentiment ils durciront, les yeux très beaux et larges, le jour où ils l’accuseront d’imposture, où ils ne s’adouciront plus ! Cette pensée l’afflige beaucoup, au plus sensible de lui même, y fait sourdre une révolte… Il tentera, mais avec quelle touche habile de langage, de calmer un peu l’exubérance qu’il a fait jaillir…

Mais tant de confiance nimbait le visage harmonieux de Lucile qu’il n’osa le faire pâlir…