gliſe ; mépriſer l’Egliſe, c’eſt mépriſer la Religion ; mépriſer la Religion, c’eſt mépriſer le Dieu qui en eſt l’Auteur. D’où je conclus que mépriſer les Prêtres c’eſt être un incrédule, un Athée, ou, ce qui eſt encore pis, c’eſt être un Philoſophe.
Il eſt évident qu’un homme qui penſe ainſi ſur le compte du Clergé ne peut avoir ni foi, ni loi, ne peut être vertueux, ne peut être bon citoyen, bon Pere, bon Mari, bon ami, bon Soldat, bon Magiſtrat, bon Médecin &c. en un mot il n’eſt bon qu’à brûler, afin d’empêcher les autres d’imiter ſa façon de penſer.
Ces réflexions ſommaires doivent ſuffire pour nous faire ſentir les obligations immenſes que nous avons au Clergé ; je les récapitule en peu de mots. C’eſt à l’ambition ſi légitime des Prêtres que nous devons les combats continuels du Sacerdoce & de l’Empire, qui, pour le bien de nos ames, ont depuis tant de ſiecles déſolé les Etats, dérouté la politique humaine, & rendu les gouvernemens foibles & chancelans. C’eſt à la ligue du Sacerdoce & de l’Empire que les peuples en pluſieurs pays ſont redevables du deſpotiſme, des perſécutions, des ſaintes ty-