Page:Bernier - Théologie portative, 1768.djvu/39

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de Dieu a depuis anéanti ce traité, pour de bonnes raiſons que ſon Papa n’avoit point preſſenties.

Abſolution. C’eſt la rémiſſion des péchés que l’on a commis contre Dieu : les Prêtres de l’Egliſe Romaine l’accordent aux pécheurs, en vertu d’un blanc-ſeing de la Divinité : invention très-commode pour mettre bien à l’aiſe des fripons timorés, qui pourroient bien conſerver des remors ſi l’Egliſe n’avoit point l’attention de les raſſurer.

Abſtinences. Pratiques très-ſaintes ordonnées par l’Egliſe ; elles conſiſtent à ſe priver des bienfaits de la Providence, qui n’a créé les bonnes choſes que pour que ſes cheres créatures n’en fiſſent aucun uſage ; l’on voit qu’en ordonnant des abſtinences la Religion remédie ſagement à la trop grande bonté de Dieu.

Abſurdités. Il ne peut y en avoir dans la Religion ; elle eſt l’ouvrage du Verbe ou de la raiſon divine, qui, comme on ſait, n’a rien de commun avec la raiſon humaine. C’eſt faute de foi que les incrédules croyent trouver des abſurdités dans le Chriſtianiſme ; or, manquer de foi, eſt, ſans doute, le comble de l’ab-