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Page:Bernier - Théologie portative, 1768.djvu/42

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nous ne conoiſſons gueres ; nous devons en conclure que l’ame eſt ſpirituelle. Or perſonne n’ignore ce que c’eſt que d’être ſpirituel. L’Ame eſt la partie la plus noble de l’homme, attendu que c’eſt celle que nous connoiſſons le moins. Les animaux n’ont point d’ames, ou n’en ont que de matérielles ; les Prêtres & les Moines ont des ames ſpirituelles, mais quelques-uns d’entre eux ont la malice de ne point les montrer, ce qu’ils font, ſans doute, par pure humilité.

Amour. Paſſion maudite que la nature inſpire à un ſexe pour l’autre, depuis qu’elle s’eſt corrompue. Le Dieu des Chrétiens n’eſt point galant, il n’entend point raillerie ſur le fait de l’amour ; ſans le péché originel les hommes ſe ſeraient multipliés ſans amour, & les femmes ſeroient accouchées par l’oreille.

Amour divin. C’eſt l’attachement ſincère que tout bon Chrétien, ſous peine d’être damné, doit avoir pour un être inconnu, que les Théologiens ont rendu le plus méchant qu’ils ont pu, pour exercer ſa foi. L’amour de Dieu eſt une dette, nous lui devons ſur-tout beaucoup pour nous avoir donné de la Théologie.