Page:Bernier - Théologie portative, 1768.djvu/58

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queroit pas de leur nuire, il vaut bien mieux que les Prêtres liſent la Bible pour eux ; ils ont ſeuls l’eſtomac aſſez fort pour la bien digérer, les laïques doivent ſe contenter des produits de la digeſtion Sacerdotale.

Biens Eccléſiaſtiques. Ce ſont les biens appartenans à l’Egliſe par conſéquent à Dieu qui eſt ſon mari ; elle ne l’a épouſé qu’à condition de la communauté des biens, ſans cela elle n’eût point conſenti à prendre un vieux barbon, dont elle n’a pas de douaire à eſpérer.

Blaſphêmes. Paroles ou diſcours qui attachent à des objets inconnus des idées qui ne leur conviennent point, ou bien qui leur ôtent celles que les Prêtres ont décidé leur convenir. D’où l’on voit que blaſphémer c’eſt n’être pas de l’avis du Clergé, ce qui eſt évidemment le plus affreux des crimes.

Bonnes ames. Ce ſont celles qui font du bien à l’Egliſe ou qui ont ſoin de faire bouillir la timbale des Sacrificateurs ou la marmite ſacrée.

Bonnet quarré. C’eſt, dit-on, l’éteignoir du bon ſens. On affuble le péricrâne d’un Docteur d’un bonnet quarré pour lui faire