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JEAN-ARTHUR RIMBAUD

Rimbaud incité par le poète des Fêtes galantes à ne point différer sa venue à Paris et invité à descendre chez lui, Verlaine, dont la maison ne pouvait ne pas être celle d’un tel frère, Rimbaud se décida à partir. Ce fut Deverrière, quelque peu redevable à l’adolescent d’une collaboration à son journal, qui fournit, sans plus, les vingt francs nécessaires au trajet en chemin de fer.

Et, par un rutilant après-midi d’automne, Arthur, ayant malgré tout dans l’esprit de sombres pressentiments, quitta Charleville sans autre bagage que ses poésies, dont le Bateau ivre à peine terminé et lu, la veille, à son camarade d’enfance, Ernest Delahaye.

Il allait, à Paris, préparer son calvaire.