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JEAN-ARTHUR RIMBAUD


— Quand sa sérénité s’approche des jeunesses,
Le Douanier se tient aux appas contrôles.
Enfer aux Délinquants que sa paume a frôlés !


Lorsque M. Izambard, retour de son excursion patriotique, rentra à Douai, il trouva chez ses tantes, où il habitait, son éiève attablé à écrire des vers. Cela ne le surprit point trop, car, passant par Charleville, il avait été mis en possession du double d’une lettre de Madame Rimbaud « annonçant » qu’Arthur s’était de nouveau enfui.

Dans sa lettre, la mère éplorée « voulait bien admettre cette fois — dira le pédagogue — que je n’y étais pour rien, et m’adjurait de faire le possible pour le retrouver… Mais comme, en dépit de ses vers, je ne me souciais pas d’encourir une fois de plus les malédictions de la chère maman, j’écrivis à celle-ci qu’elle eût à aviser, et le commissaire de police fut chargé par elle, pour éviter les frais, de le ramener à Charleville, de brigade en brigade. C’est dur à conquérir, indépendance. »

Tout au moins dans la dernière partie de cette « humoristique » tirade, M. Izambard se trompe. Voici les faits :

Au reçu de la réponse du professeur de rhétorique, Madame Rimbaud, craignant l’inter-