Page:Bertaut - Balzac anecdotique, 1908.djvu/15

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comme d’un tonique trop généreux.

Il n’oubliait qu’une chose : c’est que la réalité était là qui le guettait, la réalité avec laquelle il lui faudrait compter au moment décisif et qui saurait bien arrêter de son mur d’airain l’élan prodigieux de son imagination et de sa pensée.

Lutte sans trêve, lutte titanesque dont on entendra ici un petit écho, dont on apercevra une réduction minuscule. Lutte dont Balzac sortait vainqueur généralement, — mais au prix de quels efforts et de quelles amères déceptions !…

Cependant de cette amertume il ne restait rien ou presque rien dans sa façon de juger le monde et les êtres. Le pessimisme n’a pas de