Page:Bertaut - Balzac anecdotique, 1908.djvu/45

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donné un magnifique cheval blanc à Jules Sandeau.

Il en était malheureusement rien.

Mais de Balzac n’en a pas moins décrit à ses auditeurs attentifs la forme, la couleur, l’allure, les qualités ; et je dois dire que ce coursier fantastique était de tout point irréprochable. C’était le beau idéal du cheval : il l’avait acheté chez tel marchand alors en vogue, connu pour ne posséder que des bêtes de race. Le narrateur l’avait fait essayer par le célèbre écuyer Baucher qui l’avait déclaré le plus parfait qu’il eût jamais monté.

Cette description dura bien une demi-heure, et elle était si vive, si saisissante, que pendant tout ce temps la société eut sous les yeux le superbe animal : chacun admirait sa noble encolure, chacun caressait sa