Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/311

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Mais jugeant qu’un conseil en un jeune courage
Est tant plus amoureux que moins il paroist sage :
Et prenant cestui-cy pour un gage asseuré
De ce que peut en l’ame un feu demesuré,
Elle en estima tant sa jeune impatience,
Que sans plus luy cacher de la fainte apparence
D’un volontaire oubly le feu de qui l’ardeur
Consumoit chastement son aimable verdeur,
Elle luy devoila les secrets de son ame,
Et dés l’heure permist qu’une visible flame
Embrasast derechef leurs amoureux esprits
Desormais l’un de l’autre ouvertement épris.

TRAD. DEUXIESME