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fixées au sol par les rois de la fin du moyen âge. La principale de ces bourgades est O-Besenyœ, dans le comitat deTorontal ; G, 000 hab. Kdouard Sayous.

BESENZI (Carlo-Emilio), peintre, sculpteur, arcliiteele italien, n(^ enl6’2i. mort en 16G6. Il viVut à Reggio, où ses œuvres sont conservées. On voit de lui à la cathédrale, un tableau d’autel, Saint Phicide et une fresrpie, l’Ascension, des statues de saint Pierre et des Apôtres. Enfin il fut l’architecte de la confrérie de saint Pierre. Tirabosclii rapporte, mais sans aucune preuve, que l !esenzi aurait fait un séjour à la cour de Louis Xlll. BESER, un des auteurs do l’hérésie des iconoclastes d’après la chroniiiue de Théophane. Chrétien de Syrie, il aurait abjuré le christianisme pour le mahométisme, puis plus tard aurait gagné la faveur de Léon l’isaurien et l’aurait poussé à l’iconoclasme vers 723. C. B. BESIADE d’Avaray (famille de) (V. Avaray). BESIALLE (llist. droit). Terre ou lande commune confinant à plusieurs propriétés et y étant continue, d’où vraisemblablement cette dénomination besial, besialle (beser ou baiser signifiant toucher). On la trouve dans la coutume d’Acs (lit. XI, art. 2 et i). Par ses dispositions on peut voir que le champ besialle n’était pas possédé indivisément par les propriétaires voisins, mais que chacun en possédait une part distincte. P.-L. C. HlliL. : COUTUMIER Gl.NÉR.VL BOURDOT DE RlCHEBOURO), t. IV, [). 9-20 et 9-21. Paris, 1724, 4 inf». BESICLE. Historique. L’invention des besicles parait remonter à la fin du xiii’^ siècle, mais l’inventeur en est inconnu. La principale des preuves que l’on a de la découverte des lunettes à cette époque consiste en un manuscrit de 1299, dont l’auteur dit ne pouvoir lire < sans ces verres, qu’on a inventés depuis peu, au grand avantage des pauvres vieillards ». 11 est aussi fait mention d’un sermon prononcé en 1305 et où il est dit que l’invention des besicles remonte à une vingtaine d’années (Dictionnaire Délia Cnisca, art. Occhiali). On a aussi cité une inscription d’un tombeau de la cathédrale de Florence, renfermant les restes de Salvino degl’Armati avec cette épithète, « inventeur des besicles ;» il est mort en 1307. Les besicles ont pour objet d’améliorer la vue en permettant la vision nette des objets, quelles que soient leurs dislances et la nature de la vue des personnes. On sait que l’oeil se compose essentiellement de divers milieux réfringents, de surface sphérique en général, et d’une membrane, la rétine, sorte d’écran sensible qui est formé de l’épanouissement du nerf optique (V. Œil). La première partie de l’œil, que l’on peut appeler la partie optique de l’œil, comprend la cornée transparente, l’humeur aqueuse, le cristallin, et l’humeur vitrée. Cet ensemble de surfaces réfringentes possède un foyer principal, où viennent se former les images des objets situées à des distances que l’on peut regarder pratiquement comme infinies. Si ce foyer principal se trouve sur la rétine, l’individu verra avec des contours nets ces objets éloignés. Si les milieux réfringents avaient, comme les appareils d’optique ordinaire, des courbures invariables, la vision nette ne serait possible que pour les objets situés à une distance telle que leur foyer conjugué par rapport à l’œil fût sur la rétine ; mais l’un des corps réfringents de l’œil le plus important, le cristallin, qui a la forme d’une lentille biconvexe, se trouve en quelque sorte enchâssé dans un musde annulaire qui, lorsqu’il se contracte, augmente la courbure de ses faces et change par suite la distance focale principale de l’œil, de telle sorte qu’il peut, par suite de cette accommodation (V. ce mot) donner des images nettes sur la rétine ; mais on conçoit que l’action de ce muscle n’est pas illimitée et ([u’il existe deux états limités, l’un de contraction, l’autre de distension au delà desquels la vision nette n’est plus possible. Donc, en deçà et au delà d’une certaine distance, nous ne voyons plus distinctement les objets. Entre ces deux points extrêmes que l’on a désignés sous les noms de functum proximum et punctum rcmoiu ;», la vision est nette par suite de l’accommodation de l’œil. Pour voir nettement les objets situés en dehors de cette région, on emploie des besicles d’espèce différente selon qu’il s’agit de voir en deçà du punctum proximum et au delà du punctum rcmotum. Ces points sont à des distances de l’œil et à des distances l’une de l’autre très variables avec les personnes et même avec l’âge. Il existe d’autres espèces de besicles que celles dont nous venons de parler et qui par des lentilles de courbures convenablement choisies corrigent la convergence de l’œil ; ce sont les besicles destinées à combattre [’astigmatisme (V. ce mot). Nous avons rappelé au début que les surfaces séparant les divers milieux de l’œil sont en général sphériques, mais chez certaines personnes, ces surfaces, au lieu d’appartenir à une sphère appartiennent à des surfaces, plus compliquées, mais que l’on peut regarder comme approximativement ellipsoïdales, il en résulte pour l’œil un défaut spécial, l’astigmatisme, que l’on peut corriger par un système convenable de verres, comme nous allons le voir. Ces notions préliminaires rappelées (V. pour plus de détail les mots Œil, Lentille, Accommodation, Astigmatisme), nous allons examiner comment on détermine les punctum proximum ou rcmotum, comment on fait varier leurs positions à l’aide des besicles de divers numéros et comment enfin on corrige l’astigmatisme.

Détermination des punctum proximum et remotum. Ces points se déterminent à l’aide de divers optomètres (V. ce mot), nous n’en décrirons qu’un ici : il se compose d’une planchette longue et peu large peinte en blanc et sur laquelle est dessinée un trait noir dans le sens de sa longueur. A l’une de ses extrémités se dresse une petite planche percée de deux fentes verticales très minces et très rapprochées. (Leur distance doit être inférieure au diamètre de la pupille.) On regarde la raie noire au travers de ces deux fentes en fixant sur cette raie des points plus ou moins éloignés. Pour les points qui sont plus près de l’œil que le punctum proximum et pour lesquels, par suite, l’accommodation n’est pas possible, les deux pinceaux lumineux issus de ce point qui traversent les deux fentes, vont se couper dans l’œil, à l’image de ce point, c.-à-d. derrière la rétine. (Les objets situés trop près de l’œil pour être vus nettement, se formeraient plus loin que la rétine, si celle-ci n’existait pas ; au contraire, les objets situés trop loin donnent une image se formant en avant de la rétine.) Ces deux pinceaux lumineux coupent donc la rétine suivant les deux petites droites, et l’œil aperçoit la raie dédoublée (fig. 1). Celte apparence se produit tant que l’accommodation de l’œil est insuffisante. Mais dès que le point coïncide avec le punctum proximum, l’accommodation pouvant se faire, la courbure du cristallin change et les deux pinceaux lumineux que nous avons considéré précédemment viennent se couper sur la rétine même en un seul point ; l’image ne parait plus double. Si l’on regarde maintenant des objets plus éloignés que le punctum remotum, les deux pinceaux lumineux partis d’un pareil point se coupent en avant de la rétine, puis s’écartant de nouveau tombent sur la rétine .suivant deux petites droites que l’œil perçoit ; il voit donc encore la raie dédoublée. Les deux punctum sont donc les points entre lesquels l’image est vue simple et non dédoublée. On est conduit d’ailleurs à modifier cette méthode, lorsque les deux punctum sont très éloignés de l’œil, à cause delà vue presbyte