Page:Berthelot - La grande encyclopédie, T06, Bel-Bob.djvu/913

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 897 — BIOGRAPHIE — BION


naire des médecins publié par MM. Hirsch et Gurlt (Biographischrs Lexikon der hmorragenden JErxte aller ZeÙen und Vollicr ; Vienne et Leipzig, 1884-1887, in-8). On a pu voir par l’étudo qui préeùiie (pie la biographie a pris de nos jours un développement considérable. Tous les personnages de quelque iniportanie, anciens, modernes et même contemporains, tigurent dans de nombreux répertoires, parmi lesquels on est toujours certain de trouver de bons ouvrages, (|ui donneront des renseignements SLillisants. Presque tous les pays ont consacré ou consacrent à leurs hommes célèbres des dictionnaires biographiques qui sont destinés à faire époque dans les annales de l’histoire. E.-D. Grand.

BiBi.. : E.-M. ŒTilNGBR,Bibiiog)’ap/ii8 biographique luiiverscile, dictionnaire des ouvrages relatifs à t’Iiistoire de la vie publique et privée des personnages célèbres de tous les temps et de toutes les nations ; Paris, 1S66, 3" éd., 2 vol. gr. in-S. — I’etzholdt, Biblxotheca bibliographica ; Leip/ig, 186G, in-8 tPcrsonale Litteratur, pp. Ii6- •272). — Vallée, Ihbliographie des bibliographies ; Paris, 1883, gr. in-8, et siippl., 1887 (V. les ruijriciucs Hiooral’HlE, UiOGRAPiiiE cii.NERALE, les iionis de pays et les noms de personnages, à la table niéiliodiiiue ;. — Bruket, Manuel au libraire et de l’amateur de livres ; Paris, 1860-65, 5’ éd., 6 vol. in-8 (V. la subdivision Biographie GENERALE ANCIENNE ET MODERNE de la tablc méthodic^ue t. VI, col 1750-94). — Pour la France ; Catalogue de l liistoire de France (de la Kiblioth. nation.) ; Paris, 1855-79, 11 vol. in-4 (Biographie française, t. IX-X et suppl. autographiéde 950 ijp., 1884). — J. Lelong et Fevret de Fon-TETTE, Bibliothèque historique de la France ; Paris, 1768-78, 5 vol. in-fol. (Recueils généraux et particuliers d’histoires, vies et éloges des François, t. IV). — L. Lalanne, Curiosités biographiques ; Paris, 1858, in-8 (Bibliothèque de poche par une société de gens de lettres et d’érudits], etc.

BIOL. Com. du dép. de l’Isère, arr. de La-Tour-du-Pin, cant. du Grand-Lemps ; 1,270 hab.

BIOLLE. Cora. du dép. de la Savoie, arr. de Chambéry, cant. d’Albens ; 1,349 hab.

BIOLLET. Com. du dép. du Puy-de-Dôme, arr. de Pxiom, cant, de Saint-Gervais ; 1,004 hab. La seigneurie de Biollet appartint d’abord à la famille de Rochedagoux ; elle passa ensuite au chapitre de Chamalières. En 1789, le seigneur était Gabriel-Louis de Valon de Boucheron d’Ambrugeac. — Eglise du xi« siècle. Le portail porte la date de 1077, • L. F.

BiuL. : A. Tardieu, Dict. hist. du Puy-de-Dôme. BIOLOGIE (V, Physiologie et Vie).

BION (Verrerie). On appelle bion le fer dont le souf-Heur trempe l’extrémité dans l’eau, pour inciser la paraison obtenue dans la fabrication du verre à vitre par les plateaux ; il donne un choc à la canne avec le bion, et celle-ci sedétaciie de la boule à l’endroit incisé. BION. Com. du dép. de la Manche, arr. et cant. de Mortain ; 613 hab.

BION (Nicolas), constructeur d’instruments de mathématiques et d’astronomie, né vers 1632, mort à Paris en 17-33. A la fois savant théoricien et habile praticien, il excella dans la fabrication des globes terrestres et célestes, et reçut le titre d’ingénieur du roi pour les instruments de mathématiques. On a de lui : Usage des globes célestes et terrestres et des sphères suivant les différents systèmes du monde (Paris, 1699, in-8 ; édit. augm., Paris, 1731, in-8 ; trad. en allem. ; Lemgow, 1736, in-8). C’est, d’après Lalande, le livre le plus clair d’astronomie élémentaire ; Usage des astrolabes (Paris, 1702, in-12) ; Traité de la construction et des principaux usages des instruments de mathématiques (Pans, 1723, in-4 ; 4» édit., Paris, 1732, in-4 ; trad. en allem. et en angl.) ; Description et usage d’un nouveau planisphère (Paris, 1727, in-12). L. S.

BION (Jean-François), pasteur et écrivain protestant, né à Dijon en 1668 de parents catholiques. On ignore la date de sa mort. Il fut d’abord curé à Ursy, puis aumônier sur la galère la Superbe, où se trouvaient un grand nombre de protestants condamnés pour leur foi. Touché de leur constance, Bion embrassa leur religion et se retira à Genève en 1704 ; de là il se rendit à Londres, où il fut ORAKDE ENCYfiOPÉDlE. — VI.

pendant quelque temps recteur d’une école et ministre de l’église de Chelsea. Le plus intéressant de ses ouvrages est la liiiiitiiiii des lnunitcnts que l’un /ait souffrir aux Protestants sur Ls galères de Francr (Londres, 1708, in-8 ; Amsterdam, 1709, in-8 ; traduction en anglais, Londres, 1708) ; extrêmement rare. E.-Il. V. HiHL. : Haag, la France protestante ; Paris, 1846-1849, lu vnl. in-8.

BION (Jean-Marie), homme politique français, avocat a Loudun, fut député par le tiers état de ce bailliage aux Etats généraux. Il n’y joua aucun rôle. Représentant de la Vienne ù la Convention, il vota, dans le procès de Louis XVI, contre l’appel au pcui)le, pour la détention, pour le sursis. Puis il rentra dans le silence et n’en sortit qu’après la journée du 9 thermidor. Rapporteur du comité des transports, postes et messageries, il fit voter le 9 nivôse an Ili un décret qui fixait le mode de paiements à faire aux maîtres de postes aux chevaux. Le 16 pluviôse suivant, il est élu secrétaire. Le 13 thermidor, il s’éleva « contre les hommes du 31 mai », et, à plusieurs reprises, poursuivit de ses invectives les Montagnards. iMais, le troisième jour complémentaire, il demanda l’arrestation d’un écrivain royaliste (Richer-Serizy) qui avait menacé de mort les conventionnels régicides. Membre du conseil des Cinq-Cents, il soutint, le 9 frimaire an IV, la proposition de Pénières tendant à supprimer toute subvention à la presse. Le 26 ventôse an V, le Directoire proposait d’astreindre les électeurs au serment : Bion combattit cette proposition en rappelant combien furent vains les serments prêtés « en 1789, 1791 à la constitution royale, en 1793 à la constitution démagogique, puis au gouvernement révolutionnaire ». Le 20 floréal an V, il s’éleva avec âpreté contre Barère, « le plus grand des scélérats ». Sorti peu après du conseil des Cinq-Cents, il rentra dans la vie privée. Nous n’avons pu trouver la date de sa naissance, ni celle de sa mort. F.-A. A.

BION (Louis-Eugène), sculpteur français, né à Paris en 1807, mort à Versailles en 1860. Elève de Dupaty et de Desbœufs, il remporta le 3<^ prix au concours de Rome en 1830. Le succès obtenu par sa première exposition. Un bénitier (S. 1834), qui lui valut une médaille Je 2" classe, détermina sa vocation pour les sujets religieux. Ses meilleures œuvres en ce genre sont : Jésus donnant au monde la parole nouvelle, modèle de bas-relief pour la chaire de l’église de Brou (S. 1836) ; Christ au tombeau, statue pour la chapelle des Dames du Saint-Sacrement, à Arras (S. 1847) ; Saint Marcoul guérissant les «To/u/eu.r , groupe , pour l’église Notre-Dame d’Angers (S. 1848). On lui doit aussi la statue colossale du Christ, dans la chapelle de la Salpêtriôre près de Paris (1846) ; Saint Marcel, statue à Notre-Dame de Paris (1854) ; le Génie de la Bienfaisance (1834) et celui de la Médecine (1856), dans la cour du Louvre. Ad. T.

BiBL. : L’Illustration, journal hebdomadaire, n» du 19 sept. 1846.

BION d’Abdère, mathématicien grec qui vivait environ 300 ans av. J.-C. Son existence ne nous est connue que par un passage de Diogène Laérce (IV, Bl’ojv), où l’historien grec nous apprend que dix philosophes ont porté le nom de Bion, et que « le quatrième » de la famille de Démocrite, et mathématicien à Abdère, ’a écrit dans les dialectes attiques et ioniens. C’est lui qui, le premier, a dit qu’il y a des pays où la nuit est de six mois et le jour de même durée. » Cette découverte, qui suppose la connaissance de la sphéricité de la terre et de l’obliquité de l’écliptique, en ferait un prédécesseur de Cléomède et d’Eratosthène. Strabon parle d’un Bion qui est probablement le même et qu’il appelle astrologue ; il dit que son opinion faisait autorité dans les questions de vents. Léon Sagnet.

BION de Borysthène, fils d’un affranchi et d’une courtisane, fut vendu à un rhéteur qui lui laissa en mourant tout


grande encyclopédie. - VI. 57