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CLÉOPÂTRE

Il paraît d’ailleurs que Strabon n’a point su quelle était la plante dont on se servait pour faire ces tissus : on les faisait avec les feuilles d’une espèce de palmier appelé par Théophraste cucifera et par Pline, cuci. Delile (Description de l’Égypte, hist. nat.) reconnaît cet arbre dans le palmier-doum de la Thébaïde. Le doum est une espèce de palmier dont le tronc se divise en deux branches, et chaque branche en deux branches nouvelles : il porte des fruits assez gros que les Égyptiens d’autrefois estimaient beaucoup, ce semble. On ne trouve guère de palmier-doum avant Siout en remontant le Nil ; cet arbre tend à disparaître de l’Égypte propre.

L’auteur du Périple de la mer Érythrée parle également des tissus de coccina.

NOTE 14

Tout le canton d’Antiphræ est peu fertile en vignobles ; aussi met-on dans les tonneaux plus d’eau de mer que de vin ; c’est ce qu’on appelle le vin libyque, qui forme, avec la bière, la boisson du peuple d’Alexandrie : on se moque beaucoup d’Antiphræ, à cause de son vin.

(Strabon, l. XVII, p. 351.)

L’Égyptien est sobre d’ordinaire ; mais, quand il