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le colosse de rhodes

tième jour de la lune, à la neuvième heure, je serai devant la porte de l’Aleïon. S’il te convient de me recevoir, tu enverras un de tes Héliades me chercher, afin qu’il me conduise auprès de toi. Nos religions sont différentes, ô pontife, mais un même amour nous rapproche, celui de cette île de Rhodes qui est devenue ma seconde patrie et où je veux dormir mon dernier sommeil. »

Ayant scellé soigneusement le feuillet de parchemin, elle le fit porter par Machaon. Quelques instants après, un autre message lui était remis : Stasippe l’avertissait, avec les mêmes formules de politesse, qu’il l’attendrait le lendemain, et qu’il serait lui-même à l’entrée du temple pour la recevoir. Alors elle ne songea plus qu’à tirer le meilleur parti possible de cette entrevue. Le soir, en dînant, elle interrogea Isanor : Avait-il souvent causé avec le jeune pontife ? Lui accordait-il beaucoup de considération ?

— Oui, sans doute, répondit Isanor, c’est un homme d’une grande sagesse et d’une science profonde. Il possède en outre l’art difficile de diriger les hommes et d’apaiser les conflits qui surgissent entre les cons-