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I

Il y avait plus d’une heure que Lyssa attendait Likès ; elle lui avait écrit la veille pour le supplier de venir à l’Aleïon ; puisqu’ils ne pouvaient plus faire ensemble les grandes promenades amoureuses qui les réjouissaient tant autrefois, ils auraient du moins la joie furtive de se retrouver dans le secret de ce jardin clos où bien souvent déjà ils avaient caché leurs effusions. Quelques minutes, quelques minutes seulement !… Lyssa, pour ces quelques minutes, eût donné tout ce qui lui restait de temps à vivre.

Mais Likès ne paraissait point et Lyssa se consumait à l’attendre. Il n’avait pas répondu à son message, c’était sans doute qu’il était tout près, qu’il allait venir. Dans quelques instants, il serait là… De