Page:Berthou - Dre an delen hag ar c horn-boud.djvu/101

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Maintenant notre race est semblable au menhir — Le feu, la pluie, le vent, — Le temps, l’Esprit du Mal, — Rien ne saurait désormais l’entamer.

Elle est levée, la malédiction — Tombée jadis sur la race des Celtes ; — Depuis deux mille ans nous attendions — Voici le pardon descendu.

— Ô Créateur de l’Univers, combien longtemps — Nous sommes demeurés dans l’Abîme ! — Mais tes regards, ô Tout-Puissant, restent sereins — Devant la joie et devant les sanglots…

— « Malheur à celui qui perd sa route, — Et qui rétrograde dans l’Abred, cercle de l’Epreuve, — Il devra remonter le même chemin — Pour conquérir la sagesse et l’allégresse éternelle. — Je t’ai placé dans le monde — En équilibre entre le mal et le bien, — Mais tu as la faculté d’améliorer constamment ton sort — Sous la dure loi de la Nécessité… »

Sur la terre immense, oui, vraiment nous sommes répandus — Mais avant de partir pour la conquête matérielle — Celte union doit être avant tout — L’union des esprits. — L’autre union aura son tour — Et nous