Page:Berthou - Dre an delen hag ar c horn-boud.djvu/109

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— Je ne sais plus le nom de ma patrie ; — Je ne sais même plus mon nom.

— Prends mon fardeau et marche vite, — Puisque tu ne sais te conduire toi-même.

Et treize siècles durant, à travers son pays, — Le Gaulois va et vient, — Exilé de son propre héritage, — Pressuré par le Germain.


— Où donc vas-tu, étourdi, — Demande le Juif gras et voûté ?

— Je n’en sais rien, répond le Gaulois, — Tous les chemins me sont également mauvais.

— Mauvais les chemins ! Ne vois-tu point — Qu’ils sont trop encombrés par tes frères ? — Prends ce poignard : marchons, — Et nous les exterminerons l’un après l’autre.

Et, les yeux en fureur, — Le Gaulois a répandu le sang.

Me donneras-tu maintenant, ô mon maître, — La rémunération de mes forfaits ?