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xiv

LE RÉVEIL DE LA BRETAGNE


Et qui donc n’a vu, sur la crête des montagnes, — Arthur, le Grand Roi, avec ses guerriers ? — Arthur n’est point mort. Affilons nos couteaux — Pour trancher les entraves de la Bretagne… — Bardes, touchez les cordes de la Harpe d’acier, — Sonneurs, soufflez dans vos binious : — La Bretagne n’est plus garrottée ; elle est réveillée, en vérité ; — Arthur, Roi valeureux, tu n’es pas encore trépassé.

Depuis quinze cents ans, nous avons tous vu, — Parmi les blanches vapeurs de l’aurore, — Ou parmi les rouges nuages du crépuscule, — D’effroyables guerriers environnant Arthur. — Ils brandissaient leurs lourdes épées au-dessus de leurs tètes : — Malheur aux ennemis ! Les épées faucheront — Les membres ainsi que le froment est fauché dans la plaine : — Arthur, Roi valeureux, tu n’es pas encore trépassé.

Vous avez pu nous abaisser, ennemis fourbes, — Et pendant un temps nous imposer des lois ; — Mais bientôt viendra le grand jour d’allégresse — Où vous devrez vous enfuir de ce pays. — Et n’entendez-vous