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xv

APPEL AUX BRETONS

Pour Dieu et pour la Pairie !


Ne vous avais-je point dit, voici longtemps, — Que nous serions foulés aux pieds en notre pays ? — Que nous n’aurions qu’avanies — Et non des marques de tendresse de la part de la France ? — Que nous serions entravés — Comme les bœufs et les moutons ?

Ne voyez-vous point les coutelas — Briller autour de vos poitrines ? — Écoutez le vent de mort — qui courbe les arbres sur le pays. — Je vous le dis : Voici venir le jour — Où l’on doit mourir ou triompher en Bretagne.

L’on a vu ces jours-ci — Des traîtres, accompagnant les Français, — Faire l’apologie des jours d’angoisse — Où l’écluse de notre sang était ouverte. — Ils viennent nous lancer le défi, — Bras dessus, bras dessous avec le Français.

Et nous faudra-t-il encore ployer la tête, — Ainsi que des agneaux sans défense ! — Avaler, réavaler