Page:Berthou - Dre an delen hag ar c horn-boud.djvu/123

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notre rancœur, — Et chaque jour verser de l’eau dans noire sang ! — Un chatouillement passe dans mes ongles, — Mes dents grincent dans ma bouche.

Je m’étrangle de fureur — Quand je te considère, ô mon pays d’Arvor ! — N’ouvriras-tu les yeux — Qu’alors que tes veines seront encore tranchées ? — Mon cœur, en un champ de digitales, — Galope d’un quadruple galop rouge.


Ah ! les paroles ne suffisent plus ! — Voici l’ère des œuvres néfastes. — Force nous est enfin de comprendre — Que nul n’est plus le maître chez soi. — Dites-moi donc encore, ô aveugles, — Que ce n’est ici qu’un mauvais rêve !


Qui donc donne appui aux fripons — Pour jeter sur les routes vos sœurs ? — Serait-ce donc vous qui aide- riez — À la destruction du Bien en Bretagne ? — Dites-moi donc si jamais — Vous montrâtes de la haine envers vos sœurs ?


Si vous ne criez : mépris pour la Loi ! — Demain viendra le tour de vos prêtres. - Ensuite on fermera