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La nuit, j’entends votre marteau, — Sur l’airain, frapper chaque coup. — Le soleil n’est pas encore levé, — Que déjà trois cloches, au-dessus de moi, sont en branle.

Et jusqu’à midi les coups funèbres ! — Le glas qui sonne le deuil ! — Au crépuscule, le glas encore — Et les heures jusqu’au matin.

Le dimanche et les jours de grande fête, — Les cloches sonnent encore davantage. — Il faut bien que tu le reconnaisses, — Pauvre Renan, tu es vaincu.

Et les cloches seraient-elles muettes, — Que d’ici je verrais encore la foule — Suivre toujours les mêmes us — Et venir prier dans l’église.

Et l’église dominant ma statue, — Et dans l’église les cérémonies chrétiennes, — Et, chagrin surpassant tout, hélas ! hélas ! — À la pointe de la flèche haute, la Croix !

Je ne veux pas rester ici plus longtemps ! — Je sens que je vais m’écrouler. — Quand je ne suis plus rien, rien de rien, — Christ, tu es encore le Roi du Monde.