Le plus beau tissu devient loque. — C’est le destin de nos appas. — Mariez-nous quand c’est l’époque ; — N’attendez pas !…
Je veux qu’on m’enterre un dimanche. — Creusez ma tombe et semez-y — De l’aubépin, de la pervenche — Et du souci.
Pour vous dont les cœurs infidèles — Ont fui tout à coup de mon toit, — Comme on voit fuir les hirondelles, — Au premier froid,
Puisque aujourd’hui dans nos campagnes, — Fermier, gentilhomme ou valet, — Vous avez trouvé les compagnes — Qu’il vous fallait,
Ô jeunes gens de ma paroisse, — Je prierai Jésus, mon Seigneur, — Qu’il favorise et qu’il accroisse — Votre bonheur !
Et maintenant sonnez l’antienne. — Oignez mon corps d’ambre et de nard. — Je n’ai plus rien qui me retienne — À Keronard…
Elle mourut sur ces paroles, — Un soir que les vents attiédis — Jouaient dans les branches des saules… — De profundis !