Page:Berthou - Dre an delen hag ar c horn-boud.djvu/35

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« Archers, frappez vite ! avant l’arrivée du renfort ! — « N’étant point courageux de près, soyons vaillants de loin ! «

Une flèche, raide et acérée, traversa son genou : — Le chevalier Geoffroy du Pontblanc trébucha de douleur.

La flèche dans la jambe, mais l’épée toujours étincelante, — Il recula, lentement, jusqu’à la muraille de sa demeure.

Au mur appuyé, rude besogne il faisait encore, — Tant que la force ne trahit point son bras.

Mais les Anglais maintenant moins inquiets, — S’approchaient en nombre, leurs haches levées.

Hélas ! tu ne bouges plus, chevalier Geoffroy du Pontblanc, — Par un Saxon sans cœur, ta tête a été tranchée.

Mais en terre bretonne il reste encore de ta graine : — Ils lèveront nombreux, les rudes hommes. — Dieu les rende forts ! —

Et le sang coulera, comme la rivière qui passe : — Éternel est notre souvenir ! Paix à toi, chevalier du Pontblanc !