Paroisse de Skrignak, sur la montagne, — Ô paroisse bénie de Dieu ! — Exaltée sera la noce d’aujourd’hui !
Vingt marmites sont là, hors de la maison, — Répandant leurs vapeurs dans l’air, — Comme si dix couples s’unissaient !
Si maintenant nos aïeux — Sont allongés dans les cimetières, — Leurs vieux usages ne sont point morts cependant.
Leurs âmes légères doivent, — Dans l’air, aujourd’hui si pur, — Au-dessus de nos têtes, voltiger.
Éclatantes, les cloches matinales — Ont carillonné pour elles, — Et sans retard elles sont accourues.
Bombardes et binious sonnent, — Le champ est recouvert de tables servies ! — En Bretagne, quelles superbes cérémonies !
— Demain l’on entendra, certes, — Tous les Bardes qui sont ici, — En Bretagne et en France chanter,
Chanter vos louanges, — Skrignak, et les vôtres aussi, jeunes époux, — Car aujourd’hui, quels salutaires exemples !