Quand une autre génération se sera levée, — Quand l’Été fleurira sur la Bretagne, — Quand il n’y aura plus ni bride ni entraves, — Peines de cœur, souffrances, ni larmes,
Quand régnera le bonheur, — Sur la Bretagne relevée, — On se souviendra que tu peinas, — Ta vie entière, pour la défendre.
Tu n’auras point la part de joie — Qui sera l’héritage de chacun ; — Ton corps de cendre ne sera plus rien, — Mais ton âme sera dans la félicité.
Et dans les hauteurs du Ciel, — Où sont les Saints et Saintes de Bretagne, — Ses Rois sur leurs trônes — Et les vieux Bardes au centre de leur cercle,
Les Bardes sur leurs Harpes, — Durant la vie sans fin, — Chantant la Bretagne et les travaux merveilleux — De ses fils invaincus,
Dans les hauteurs de la Bretagne céleste, — Ton âme sera consolée, — En voyant au-dessus de tous les royaumes, — La Bretagne enfin restaurée.