Page:Berthou - Dre an delen hag ar c horn-boud.djvu/61

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de rien, l’homme ne fait que passer — Mais ses bonnes œuvres [’élèvent vers la lumière. — Malheur à celui qui va sur le chemin du Mal : — Plus longtemps il s’affaissera sous son fardeau. — Celui qui se dévouera pour le bien du prochain, — Au delà de la mort s’élèvera d’un nouveau degré.


Mort, vie et mort, et survie au Gwenved, — Parmi ceux que nous aimâmes, au sein du bonheur.


Cette foi faisait que la foule envisageait la mort — Plutôt avec joie même qu’avec de la crainte et des larmes. — Dans les terribles guerres les hommes couraient devant le danger. — Jamais ne vit-on des hommes plus valeureux.

On a beau répéter qu’ils vivaient parmi les forêts, — Tels que des animaux muets ou des hommes sauvages, — Il n’y avait point alors sous les rayons du soleil — — Un peuple plus instruit sur la vie universelle. — La vérité luisait dans l’esprit des Druides, — Conducteurs de la nation ordonnée par leur génie.


Les Bardes chantaient, sur leurs harpes d’or, — Les cœurs hauts et les œuvres grandioses. — Le souffle de Dieu entretenait le feu de leurs âmes — Et à leur suite la foule entière se précipitait. — Ils pouvaient apaiser la mer en fureur — Et marcher sans frôler le sol de leurs pieds.