Page:Berthou - Dre an delen hag ar c horn-boud.djvu/65

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— Son sacrifice nous porte à croire — Que le sang du Sauveur était le même que le nôtre. La science nous montre en effet que les Galiléens Sortaient aussi de la race des Celles. — Ce qu’on ne saurait nier, contre la vérité même, — C’est que la foi nouvelle s’implanta rapidement, — Nos pères trouvant dans le Christianisme — Plusieurs des croyances enseignées par le Druidisme. — Ce qui manquait à celui-ci, — Le Christ — ô miracle ! — l’apportait avec lui ; — C’est-à-dire le mutuel amour — Qui conduit à s’anéantir dans l’amour de Dieu.


Nous ne devons point admirer le Maître, créateur de l’univers — Uniquement à travers sa puissance et son immensité, — Nous ne sommes point créés pour notre joie personnelle, — Mais aussi pour aimer fraternellement toute créature.

Les Druides renommés, convertis à la foi chrétienne, — Donnèrent à Jésus ses premiers prêtres : — Que de saints par nous naguère invoqués, — Qui furent d’abord Druides en Bretagne ! — Combien qui vinrent de l’autre côté des flots, — Qui donnaient à Dieu les noms d’Ezuz et d’Ior ! — Les saints monastères partout se levaient — Où chaque moine était un barde et chaque barde un apôtre.


Mais hélas ! vers ces temps, les Saxons sans loi, — Venus des pays des glaces sur leurs barques de cuir, —