Page:Berthou - Dre an delen hag ar c horn-boud.djvu/69

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Oui, pendant seize cents années, ô Bardes de Cambrie ! — Encore que la tempête soufflât et que le ciel fût noir, — Vous gardiez toujours de génération en génération, le trésor : — La science des Druides à nous transmise par votre mémoire.

Maintenant louons Dieu ! Après une nuit si longue, — Le soleil va briller encore sur nos fronts d’acier. — Voici venu le temps de chercher des appuis. — Irlande, Cambrie, Écosse et Bretagne — Sont encore quatre sœurs, bien vivantes quoique séparées : — En leur cœur le même sang bouillonne.

Filles toutes les quatre du vieux Celte indompté, — Voici qu’en s’éveillant elles ont la même aspiration : — Ni bride, ni entrave de la part de l’Étranger ! — Trop longtemps elles ont caché en elles leur angoisse ! — L’union fait la force ! Quand nous serons unis — Le royaume du monde appartiendra aux Celtes.

Bardes vénérés, surgissez donc de chaque côté de l’Océan, — Le Gwenved, pour vous, n’a ni murailles ni porte : — Gildas, Hervé, Kadok, Aneurin et Merlin, — Liwarc’h-le-Vieux, Gwiklan, et toi Taliesin ! — Retournez encore une fois vers l’Abred, cercle de l’angoisse, — Faites de nous des Bardes inspirés et vigoureux, — Afin que vos fils, rejetant le fardeau qui les écrase, — Puissent trancher de ce monde la racine du Mal,