Page:Berthou - Dre an delen hag ar c horn-boud.djvu/81

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L’Inspiration Celtique :

Vers tous ces morts de qui l’on dit qu’ils ne sont plus, — Tournez les yeux ; inspirez-vous de leurs vertus — Qu’à son sang nul de vous ne soit jamais parjure. — Morts glorieusement ou morts à l’œuvre obscure, — À vos aïeux, vivant en esprit près de vous, — Gardez-vous de fournir un sujet de courroux. — Que la Tradition vous serve de cuirasse ; — Tenez-vous sur la voie où s’engagea la Race.


Lorsque l’on s’en écarte, on se voue à la mort : — On est seul pour souffrir lorsque frappe le sort. — Toujours noyé dans une immense multitude, — Vous n’en souffrez que plus de votre solitude. — L’ennemi naturel, à tout nouveau malheur, — Retourne avec plaisir le fer dans votre cœur. — Vos enfants, assemblés autour de votre table, — Restent muets devant le coup qui vous accable, — Car vous avez laissé mourir le Souvenir, — Et vide est le Passé, vide aussi l’Avenir.


Mais que si vous suivez la droite et large route, — Plus d’hésitation, de trouble, plus de doute. — L’Esprit de vos aïeux ne vous quitte jamais : — Par ses sages conseils, vous fuyez les mauvais ; — D’invisibles amis peuplent votre demeure — Et dans la peine une main douce vous effleure.