Page:Berthou - Dre an delen hag ar c horn-boud.djvu/83

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À l’heure où la Bretagne enfin se ressaisit, — Des morts sont revenus en corps et en esprit : — Plus d’un, obscur encor, que le peuple coudoie, — Peu à peu l’ont mené vers son antique voie.

Celui-là qui jamais n’abdiqua sa fierté, — Le Barde qui, vingt ans, chanta la liberté, — Exalta les vertus de la Race bretonne — Et sema le froment qu’aujourd’hui l’on moissonne, — Brizeux, le doux Brizeux, parmi vous redescend, — Mais, plus rude, sa voix fait bouillir votre sang.

Oui, l’heure du réveil sonne pour la Bretagne ; — L’esprit de vos aïeux partout vous accompagne ; — C’est lui qui souffle en vous cette nouvelle ardeur — À qui Breiz redevra sa prochaine grandeur.