L’amour filial s’est réveillé. — Le sang, dans les cœurs, a fermenté. — La voix maternelle est écoulée.
Chaque mère donne les mêmes conseils : — Soyez unis et rien — Et rien ne pourra vous anéantir.
Pressurée par mon ennemi, — Dépouillée des fruits de mon labeur, — Mon espérance ne s’est point défleurie.
Je fus étranglée, enfouie dans la tombe, — Et si foulée, en vérité !… — La vie ne m’a point abandonnée.
Une chose plus dure que le chêne — Plus forte que le fer et la mort, — Mon âme est à jamais vivante.
Et quand bien même on vous ferait encore plus souffrir, — Si, par dessus tout, vous m’aimez telle que je suis, — Mon âme se survivra en vous.
Laissez les chiens méchants aboyer ; — Allez votre chemin, le cœur loyal ; — Les races mauvaises périront.
Et, selon la parole des Druides, — Après les tribulations de l’Abred, — Vous revivrez dans la paix du Gwenved.