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2e PARTIE. — RENSEIGNEMENTS DESCRIPTIFS

28. — La planche qui vient après (36) reproduit en tableau les combinaisons, au nombre de 9, des trois degrés de hauteur avec les trois degrés de saillie sur un nez uniforme, choisi intentionnellement de profil mitoyen (rectiligne horizontal et de largeur moyenne). Une dernière planche, la 37e, présente un tableau analogue pour la série croissante des hauteurs nasales combinées avec les largeurs[1].

III. — Particularités (Pl. 38).

29. — Les particularités du nez se réfèrent plus spécialement : à la ligne du dos, au bout, aux narines et à la racine.

30. — Le nez présente assez fréquemment au niveau du tiers supérieur de la ligne du dos, à deux centimètres environ sous la racine du nez, un renflement en forme d’olive, lequel sans faire saillie sur la silhouette du nez vue de profil, peut, lorsqu’il est très prononcé, donner au nez une caractéristique spéciale. A noter à la rubrique des particularités du nez, au moyen de la formule abréviative méplat dos du nez (Pl. 38, no 1).

31. — L’expression ne nez écrasé devra être réservée aux nez aplatis à la suite d’accident (no 2).

32. — Citons encore : nez tordu à droite (no 3) ou à gauche, nez effilé ou pointu (no 4), nez gros (no 5), qualificatifs qui s’appliquent spécialement à la pointe ou au bout du nez ; nez couperosé, etc.

33. — Un autre plat de forme triangulaire s’observe aussi quelquefois sur le bout du nez. Les deux cartilages nasaux en arrivant à la pointe semblent se bifurquer, ce qu’on exprime par les mots méplat bout du nez : ou encore, lorsque chaque cartilage fait nettement saillie sous la peau du nez : bout du nez bilobé(no 9).

34. — On appelle sous-cloison du nez le cartilage qui sépare les narines l’une de l’autre. Lorsque ce cartilage dépasse notablement le bord inférieur de chaque narine, le nez est dit : à sous-cloison découverte (no 7). Cette particularité se rencontre assez souvent sur les nez convexes. On ne la notera aux marques particulières que lorsqu’elle sera très prononcée.

  1. L’éducation de l’œil sur ce point est chose si importante que nous croyons devoir donner ici quelques indications sur le système de proportionnalité usité dans les arts sous le nom de canon. Une règle généralement admise est de donner au nez une hauteur égale à la distance qui sépare les narines de la pointe du menton, en même temps qu’une ligne idéale passant par les deux larmiers doit couper la face en deux parties de hauteur égale ; d’où cette conclusion que le front augmenté de la partie du crâne vu de face doit être, à peu de chose près, égal à deux hauteurs de nez. Toute exception manifeste à cette règle décèle soit un excès, soit une insuffisance relative dans l’une des trois parties à comparer : front, nez ou mâchoires.

    D’autres rapports encore moins précis ont été établis en prenant la longueur de l’œil comme commune mesure. C’est ainsi que l’on dit que la largeur moyenne du nez mesure une longueur d’œil, et que l’on retrouve ce même intervalle d’un larmier à l’autre.