Page:Bertillon - Identification anthropométrique (1893).djvu/169

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
75
OREILLE

oreilles dont la bordure, courbée d’équerre une première fois du côté de la joue, se rejoint à angle droit avec la bordure postérieure (no 9).

85. — Le contour de l’oreille ne peut être l’objet de comparaison ou de description certaines que sur des photographies prises dans une même position et surtout de profil. — C’est ainsi que l’on peut voir, nos 11 et 12 de la planche 57, un agrandissement photographique de la même oreille, 1° d’après une pose de profil et 2° d’après une pose de face. La première image montre clairement que l’oreille en question est dotée d’un contour supérieur, circulaire et régulier, tandis que la seule image de face aurait pu laisser supposer qu’il devait être à angle aigu.

86. — Signalons encore la bordure froissée, qui ne s’observe que sur les oreilles fortement ourlées où elle se combine souvent avec le contour supérieur aigu (voir no 10) ; la bordure déchiquetée, irrégulière, gelée (c’est-à-dire offrant des cicatrices d’anciennes engelures) ; enfin une partie de la bordure (spécifier laquelle) peut être coupée, amputée à la suite d’accident, de rixe, etc.

87. — II. Particularités du lobe. Le lobe est souvent percé pour le port de boucles d’oreilles. Ces dernières amènent quelquefois, surtout chez les femmes, une section complète verticale du lobule, ce que l’on exprime par lobe fendu.

88. — A défaut du sillon plus ou moins creux qui traverse, une fois sur trois, toute la largeur du lobe et auquel répond la rubrique du modelé du lobe, on observe parfois une espèce de petite fossette en forme de virgule qui, partant du bord adhérant à la joue, va mourir en travers du lobe quelques millimètres plus loin, ce que l’on exprime par lobe à fossette (Ib., no 13).

89. — Enfin, l’inclinaison générale du lobe donnera quelquefois lieu à des remarques intéressantes. C’est ainsi que l’on notera les cas bien tranchés d’inclinaison oblique-interne ou oblique-externe et les cas de torsion antérieure du lobe (Pl. 57, nos 14, 15 et 16).

90. — III. Particularités du tragus, de l’antitragus et de la conque. Le tragus présente quelquefois deux tubercules au lieu d’une saillie unique, d’où l’expression tragus bifurqué dont il a déjà été parlé paragraphe 54 (voir Pl. 58, no 1).

91. — Parfois l’antitragus se fusionne avec l’origine de la bordure, qu’en pareil cas il est plus court et plus exact d’appeler hélix, à l’aide d’un sillon supplémentaire qui traverse la conque, dont la cavité se trouve ainsi partiellement comblée, ce que l’on exprime au moyen de la formule : antitrtigus fusionné avec hélix.

92. — Cette anomalie s’observe souvent avec la conque partiellement repoussée, d’où les diverses formules : conque repoussée arrière antitragus, conque partiellement (ou entièrement) repoussée, etc. (Pl. 58, nos 2 et 3 ; voir également Pl. 32, no 7).