Page:Bertillon - Identification anthropométrique (1893).djvu/185

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
91
TRAITS COMPLÉMENTAIRES DE LA FACE

globe de l’œil, plus il a chance d’être arqué ; plus il est abaissé sur la cavité de l’orbite, plus il est rectiligne et plus les deux têtes ont tendance à se rapprocher, etc.

59. — Aussi serait-il non seulement impraticable, mais même complètement inutile de répondre séparément, pour chaque cas particulier, à chacune des dix rubriques précédentes. En application des prescriptions générales relatives aux traits complémentaires, on se contentera de noter, s’il y a lieu, un ou deux caractères bien tranchés, en se servant autant que possible des termes indiqués dans notre tableau.

Exemples : Sourcils rectilignes légèrement oblique-interne ; sourcils réunis (par un tourbillon de poils) et élevés (au-dessus des yeux). Les mots entre parenthèses ont été intercalés comme point de rappel et doivent, en pratique, être omis sur la fiche.

60. — La nuance des poils, qu’il est si facile d’altérer, était jusqu’à présent le seul caractère que l’on relevait d’habitude sur les signalements ordinaires en réponse à la rubrique générale sourcils. Or cette indication ne possède une valeur récognitive digne d’être notée que si elle diffère nettement et réellement de celle des cheveux et de la barbe, ce qui est assez rare.

61. — Insistons sur ce point que les qualificatifs d’emplacement et de forme : haut ou bas, rapproché ou écarté, arqué ou rectiligne, visent seulement l’implantation du sourcil considéré à l’état de repos. La forme (ou l’emplacement) remarquable est-elle due à une contraction musculaire plus ou moins habituelle, on remplacera les adjectifs cités plus haut par les substantifs correspondants accompagnés du mot nerveux. Exemple : élèvement (ou rapprochement} nerveux des sourcils.

62. — L’élévation du sourcil par contraction musculaire se distingue de l’implantation naturellement élevée, en ce que la première donne au sourcil un tracé plus arqué et, caractère principal, accentue les rides horizontales du front (voir Pl. 51, no 8). Inversement, le rapprochement et l’abaissement nerveux de la tête des sourcils tendent à en rendre le tracé moins arqué ou même sinueux et à accentuer les rides verticales intersourcilières (voir Pl. 50, nos 6, 7, 8 et 9).

Nous reviendrons sur ce point capital en parlant des rides et de l’expression physionomique.

V. — Les paupières (Pl. 47).

63. — Une description théorique des paupières doit analyser séparément : 1° la dimension et le degré de leur ouverture ; 2° la direction générale (ou obliquité) de cette ouverture considérée spécialement en son angle externe ; 3° le modelé de la paupière supérieure ; 4° le modelé de l’inférieure.