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TRAITS COMPLÉMENTAIRES DE LA FACE

palette), saillantes et éloignées, très rapprochées, mal plantées, chevauchant.

99. — On relèvera de même la perte des dents de devant, toutes les fois qu’il en résultera une particularité physionomique caractéristique. Exemple : perte de la 1re (ou de la 2e) incisive supérieure droite, perte des deux incisives supérieures médianes ; perte de presque toutes les dents antérieures, etc.

Ajoutons que l’examen de la dentition, et notamment des grosses molaires, est en dehors de l’examen signalétique usuel prescrit dans les prisons.

100. — Expression synthétique. La locution bouche en cœur vise encore plus la forme des lèvres que le tracé linéaire de la bouche proprement dite. La bouche en cœur est caractérisée par une lèvre supérieure légèrement retroussée, à sillon médian se prolongeant quelque peu sur la lèvre inférieure qui est bien bordée, l’ouverture buccale étant à coins relevés et de petite dimension (Ib., no 8).

VIII. — Les rides et sillons de la face (Pl. 50 et 51).

101. — Ils se répartissent en deux groupes naturels suivant qu’ils ont leur siège : 1° autour des yeux ; 2° autour de la bouche.

1° Au système oculaire se rattachent : les rides horizontales du front, totales ou médianes, les rides verticales intersourcilières, le pli horizontal de la racine du nez, la patte d’oie ou rides temporales.

102. — 2° Autour de la bouche on remarque le sillon naso-labial (Pl. 51, no 4) qui descend obliquement des ailes du nez vers les commissures de la bouche, le sillon jugal qui s’observe chez les personnes âgées sur la joue, derrière et parallèlement au précédent (Ib., no 3), et le sillon sous-mentonnier qui se réunit souvent au sillon jugal, et qui sépare inférieurement le menton du dessous de la mâchoire et du double menton quand il existe.

103. — Considérées au point de vue du détail de leur configuration, les rides permanentes du front peuvent être uniques, doubles, triples, quelquefois quadruples et même multiples (Pl. 50, nos 1, 2 et 3).

Les mêmes qualificatifs peuvent s’appliquer aux rides verticales intersourcilières (Ib., nos 4, 5, 6 et 7). La ride verticale intersourcilière unique devient très caractéristique dès qu’elle est un peu accentuée ou unilatérale.

104. — Enfin certains visages dotés de rides frontales limitées à la partie médiane, offrent néanmoins en dessous, sur l’espace intersourcilier, une surface carrée ou en trapèze régulier qui, quoique entourée de rides supérieurement et latéralement, n’en reste pas moins comparativement unie. Cette particularité assez signalétique pourra être notée