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2e PARTIE. — RENSEIGNEMENTS DESCRIPTIFS

ration, n’embellit pas le portrait judiciaire dans le sens ordinaire du mot, nous venons de voir qu’elle contribue à caractériser l’individualité mieux que n’importe quelle autre expression plus fugitive ; aucune ne s’observe plus fréquemment au cours des opérations de police sur la voie publique.

SECTION C

Caractères d’ensemble et renseignements divers

114. — A l’exception des deux premiers articles, cou et épaules, qui complètent la vue de face en l’encadrant, les observations qui suivent se rapportent à ce que l’on pourrait appeler la dynamique ou la manifestation physiologique de l’individualité. Les caractères en sont souvent si vagues et si modifiables qu’on ne saurait faire fonds sur eux en vue de l’avenir. Par contre, ils peuvent quelquefois, lorsqu’ils sont très développés, concourir utilement à diriger les souvenirs individuels vers un point déterminé. Aussi ne devront-ils faire l’objet d’une remarque que pour les sujets qui donneraient lieu à une enquête judiciaire spéciale auprès du grand public. Il serait d’ailleurs impossible, faute de place, d’en donner une description, même approximative, au paragraphe des traits caractéristiques, à l’aide de formules abrégées réduites à deux ou trois mots ; force sera donc, toutes les fois qu’on aura besoin d’un complément d’observations de ce genre, de recourir à la colonne des renseignements divers, au verso de la fiche.

I. — Le cou (dimensions et particularités).

115. — Il doit être considéré sous le rapport de ses dimensions verticales et horizontales. Au premier point de vue correspondent les expressions : cou court et cou long, et au second celles de : cou mince ou maigre opposées à cou gros ou gras. On notera également, à l’examen du cou, les cas de larynx saillant (vulgo proéminence de la pomme d’Adam), de goître, etc.

II. — Inclinaison de la ligne des épaules (vue de face).

116. — Ce caractère, appelé encore chute des épaules, présente les deux extrêmes : épaules horizontales, épaules obliques (ou tombantes). Il est souvent en relation avec la longueur du cou ; un cou long accompagne ordinairement des épaules tombantes et un cou court des épaules horizontales.

Son importance signalétique résulte de ce fait qu’il est avec la taille, la largeur des épaules et quelque peu la longueur du cou, un des rares éléments qui puissent concourir à faire reconnaître un sujet qu’on aperçoit de dos sur la voie publique.