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3e PARTIE. — MARQUES PARTICULIÈRES

court. Le coude considéré sous ses quatre faces, se décompose en : cubital postérieur (ou coude proprement dit), cubital interne, cubital externe et pli du coude que, par analogie et abréviation, nous appelons cubital antérieur (Pl. 63 et 64).

16. — Ce sont ces deux extrémités, épaule et cubital[1], qui servent de points de repère pour la désignation de la situation d’une cicatrice au bras. Exemples : cicatrice courbe à cavité postérieure de 7 verticale sur épaule gauche externe (Pl. 61, no 2). Cicatrice sinueuse de 9/05 verticale à 4 dessus cubital gauche postérieur (Pl. 62, Pig. 2, no 3). Nævus à 11 dessus cubital gauche externe (Pl. 63, Fig. 1, no 1). Cicatrice rectiligne de 2 oblique interne à 4 dessus cubital gauche antéro-exteme (Pl. 64, Fig. 1, no 1).

17. — b) L’avant-bras est limité on haut par le coude (ou cubital), et en bas par le poignet (Pl. 63), repères qui jouent le même rôle pour l’avant-bras que l’épaule et l’articulation cubitale pour le bras, Exemples : Cicatrice courbe à cavité supérieure de 5/03, oblique externe, à 3 dessus poignet gauche antérieur (Ib., Fig. 1, no 4). Une ancre lie 6/3 à 6 sous cubital droit antérieur (Ib., Fig. 2, no 3).

18. — c) On distingue sur la main (Pl. 65 et 67) : 1° sur la face antérieure, la paume ; 2° sur la face postérieure, le dos de la main, abstraction faite des doigts ; puis viennent 3° les cinq doigts dont nous avons déjà fait l’énumération à l’occasion de la distinction des faces, savoir : le pouce, l’index, le médius, l’annulaire et l’auriculaire.

19. — Chaque doigt, le pouce excepté, se compose de trois phalanges réunies l’une à l’autre par des articulations, appelées jointures. Conformément à l’usage, nous numérotons les phalanges et les jointures en commençant par les extrémités supérieures : première jointure et première phalange ; deuxième jointure et deuxième phalange ; troisième jointure et troisième phalange. La première jointure se trouve ainsi contiguë antérieurement à la paume et postérieurement au dos de la main[2].

  1. Dans les extraits signalétiques destinés à être publiés ou lus devant les tribunaux, etc., avoir soin de remplacer les expressions abrégées de cubital antérieur, postérieur, etc., par la formule complète et plus correcte de face antérieure, postérieure, etc., de l’articulation du coude.
  2. Les anatomistes remarqueront que les points de repère articulaires, coude, poignet et en particulier les jointures, sont déterminés en pratique signalétique, non pas par la ligne articulaire théorique, dont la localisation précise offrirait quelques difficultés, mais par les plis et sillons de la peau qui les décèlent extérieurement. Il en résulte que les repères des faces antérieures ne sont jamais rigoureusement situés sur le même plan horizontal que leurs correspondants de la face postérieure. Ainsi, considérée chez, le soldat sans arme, la ligne repère du poignet antérieur est située près de 2 centimètres plus en bas que celle du poignet postérieur.

    Mais la différence est surtout sensible pour les repères basés sur les premières jointures des doigts, le pouce excepté. Tandis que, postérieurement, nos repères se confondent avec la ligne articulaire anatomique qui passe par les chiffres 2, 3 et 4 (Pl. 67), antérieurement, nous prenons comme ligne de base les plis qui se trouvent aux confins de la paume (voir J1, Pl. 65) c’est-à-dire un emplacement qui est de plus de 2 centimètres l/2 plus bas que celui de la face postérieure ; d’où quelquefois des hésitations pour la localisation précise des signes situés sur les faces latérales, qui se trouvent ainsi à cheval entre deux repères. Mais la détermination rigoureuse de la ligue articulaire anatomique aurait présenté pour nos agents bien d’autres difficultés et encore moins de rapidité.