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Page:Bertin - Les Vilottières.djvu/10

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Moi vieulz conteur de ceste histoire.
Poinct n’est par manque de mesmoire ;
Que j’arroyte ici le lecteur.
Ains pour mesnaigier sa pudeur ;
J’adjouterai que dans le bouge.
Où le paige tenoyt sa gouge.
On n’entendict plus au déduict
De leurs esbats qu’ung légier bruit,
Baisers d’ung couple qui s’accole ;
De temps en temps une parole.
Mon peton, mon joli bedeau !
Mon bouchon, mon plaisant dorlot !

Par ma fiquette ! dict le paige.
Fict il en monstrant son visaige.
Point n’auroys cru par Saint Janvier.
Trouver pucelle en ce moutier ;
Ton jeux me duict ; adonc ma belle,
Mets ceci dans ton escarcelle.
Las ! je n’ai qu’ung angelot d’or.
Pour payer ung pareil trésor !
Mais aurai pour toi remembrance.
Adonc mon amour bonne chance.
Puis prins la porte lestement
Et s’en alla gaillardement ;

Ains, tandis que nostre fillette
Adjustoys coëffe et gorgerette.
Quelqu’ung près de l’huis trébucha.
Et tot après ung homme entra.