Page:Bertin - Les Vilottières.djvu/5

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Dict la vieille, vostre air me duict.
Et n’attendrez pas au déduict.
Venez. je vous baille assurance
Que vous m’aurez recongnoissance ;
De ce pas et sans plus songier.
Vais vous bouter en ung moutier
Où vous brulerez plus d’ung cierge
En honneur de dame la Vierge,
Or. départant d’ung air pieux.
La vieille la coulvant des yeux.
Prins la paouvrette par la main,
Et se mirent tot en chemin.

D’après les chroniques fidelles.
Prouche du palais des Tournelles,
Les filles lors. (suivant la cour.)
Avoyent establi leur séjour.
(Filles qu’on nommoyent Vilottières)
Ou. si mieulz aimez bourdelières ;
Or donc. ce fut en ce clappier.
Que la vieille appeloyt moutier,
Qu’elle emmenoyt nostre paouvrette.
Pour la loger en sa bougette.
La faisant marchier lestement.

Toutes les deux en trotinant.
Arrivèrent tot hors d’haleine
En la rue estroite et bréhaigne,
se trouvoyent de si saincts lieux ;
Puis en la pourléchant des yeux ;