Page:Bertrand - Arago et sa vie scientifique.djvu/24

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de contact de deux verres légèrement courbés, en portant surtout son attention sur la polarisation des rayons dont on n’avait jusque-là examiné que la couleur. Arago fait connaître dans ses mémoires un grand nombre de faits curieux et habilement choisis ; mais n’en apercevant pas la véritable explication, le jeune académicien a la prudence et l’excellent esprit de n’en proposer aucune. A la même époque, sur des questions toutes semblables, son confrère Biot se montra moins réservé et n’eut pas à s’en applaudir. Le travail d’Arago est d’ailleurs complet et définitif sur les points qu’il a abordés, et les faits les plus propres à éclaircir le grand problème y sont choisis avec un tact bien remarquable et exposés avec une rare précision.

Le mémoire sur la polarisation colorée, présenté à l’Académie le 11 août 1811, contient des expériences non moins précieuses pour la théorie qu’elles sont singulières et brillantes. La distinction entre les rayons polarisés et ceux qui ne le